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Lycée Bertran-de-Born

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Périgueux

Historique de la construction :

L'occupation gallo romaine du lieu est, à l'heure actuelle, mal connue. Sur ce site déjà occupé par différentes congrégations religieuses depuis le 13e siècle, un collège est établi au 14e siècle et confié aux Jésuites.

Un prieuré de Bénédictines appelé Petit Ligueux est construit en 1617. Il n'en reste pas de traces connues. La Révolution met fin à l'occupation religieuses des lieux. Le prieuré devient l'internat de l’École Centrale du département. A la disparition de l’École Centrale, cet internat cède la place au pensionnat de Saint-Benoît en 1806. Puis les bâtiments du pensionnat sont démolis et une reconstruction est entreprise au 19e siècle. Un collège communal est créé en 1811, doté d'une chapelle construite en 1834. De communal, l'établissement devient Collège Royal en 1845 puis "Lycée" à partir de 1848. A cette occasion, un nouveau lycée est construit sous la direction de l’architecte Élie Poncet Cruveilher (ou Cruveiller), entre 1847 et 1858, dont le bâtiment principal longe la rue Charles Mangold.

A la fin du 19e siècle, des travaux d’agrandissements sont effectués, puis à partir des années 1960, plusieurs extensions permettent d’adapter le site aux évolutions pédagogiques. Le bâtiment B au nord (actuellement salles d'enseignement scientifique pour l'ensemble de la cité scolaire), est construit en 1960 sous la direction de l'architecte Robert Lafaye de Périgueux et rénové en 2001.

La première pierre du bâtiment D à l'ouest (salles d'enseignement et CDI commun au lycée et collège), est posée en 1981. Le bâtiment construit par l'architecte Marc Robert, est livré en 1982.

La restructuration et extension de 1995-1996 (Programme Prévisionnel d'Investissements n°2) consiste en la création d'une façade urbaine en pierre. Le nouvel internat et le réfectoire de la cité scolaire (bâtiment E) ont été construits en 1996 par l'agence de Line Crépin-Lafargue architecte mandataire et Philippe Madoz-Moussard architecte associé. Le réfectoire restructuré (PPI n°4), est inauguré en 2015. Le gymnase est réalisé en 1998.

Une restructuration et réhabilitation a eu lieu en 2001 dans le cadre du PPI n°3 (2001-2008) par Line Crépin-Lafargue. La chapelle rénovée la même année est transformée en salle polyvalente.

En 2011-2012, les architectes Cauty et Laparra, adjoignent une verrière photovoltaïque au cloître.

Nom du lycée :

L'établissement prend le nom de Bertran de Born le 23 mars 1973. Le collège-lycée est désormais appelé cité scolaire.

Bertran de Born (v. 1140 – v. 1215), serait né au château de Born, aujourd'hui disparu, sur la commune de Salagnac (Dordogne), seigneur d'Hautefort, à la frontière entre Limousin et Périgord. C'est un troubadour qui célèbre l'amour et la guerre.

Collections :

Le lycée Bertran-de-Born s’est doté au cours de son histoire d’une riche collection pédagogique, notamment d’un "cabinet de physique" dont les instruments sont aujourd’hui protégés au titre des Monuments historiques. Une salle de l'établissement est consacrée à la présentation de la collection, établie par Francis Gires (ancien professeur, spécialiste des instruments scientifiques).

Œuvres artistiques :

Une statue en pierre intitulée "La jeune science" présente dans la cour, a été exécutée par le sculpteur Gilbert Privat (signature sur le socle).

Une colonne commémorative des élèves morts au cours de la guerre de 1870 a été érigée par l'architecte Gabriel Lagrange et décorée par le sculpteur marbrier Lassoutanie (inscription sur le socle). Elle a été inaugurée le 29 juillet 1875.

Un monument aux morts à l'entrée du lycée, mentionne les noms des élèves morts au cours des deux guerres mondiales.

Périodes

Principale : 1er quart 19e siècle

Principale : 2e quart 19e siècle

Secondaire : 1er quart 21e siècle
Dates

1811, daté par source

1847, daté par source

2001, daté par source

2012, daté par source
Auteurs Auteur : Lassoutanie

La marbrerie de M. Lassoutanie sculpteur, 5, rue Saint-Martin à Périgueux, a été fondée en 1863. Elle avait pour spécialité l'ameublement des églises et des monuments publics et le travail du marbre, de la pierre et du bois. Elle a étendu sa clientèle au-delà même du Périgord, et, selon une plaquette de la maison, en Dordogne elle a "enrichi de ses travaux 130 églises".

, sculpteur (signature)
Auteur : Lagrange Gabriel

Architecte départemental. Né à Badefol-d'Ans (Dordogne) le 4 avril 1827, décédé à Périgueux le 2 avril 1906. Il est inhumé à Châtres (Dordogne), dont il fut maire pendant vingt ans et où il possédait le domaine de Laforest.

On lui doit : le Square des Arènes, l'agrandissement du Lycée de Périgueux ; une quantité d'églises, entre autres celles de Lalinde, de Châtres, de Piégut-Pluviers, etc. ; des écoles ; le café de la Comédie, le Grand-Café à Périgueux ; le château de Chancelade ; celui des Maillaux, à Saint-Pierre-deChignac ; le château de Lardimalie, à M. Secrestat ; la prison cellulaire de Sarlat ; enfin, de nombreuses maisons particulières.

Son fils, Georges Lagrange, lui a succédé en 1898 comme architecte départemental de la Dordogne.

Réf. : Revue illustrée du Tout Sud-Ouest, 1ère année, n° 6 (mai 1906), p. 320 (https://archive.org/details/revueillustredu00unkngoog/page/n346)

La colonne commémorative aux élèves morts pendant la guerre de 1870, érigée dans la cour de l'actuel lycée Bertran de Born à Périgueux est signée (sur le socle) : Lagrange Architecte. (Attribuée à Gabriel Lagrange)

, architecte (attribution par travaux historiques)
Auteur : Privat Auguste Gilbert

Auguste Gilbert (prénom usuel) Privat, sculpteur né le 27 mai 1892 à Toulouse et mort le 3 août 1969 à Soulac-sur-Mer. Fils d'un sculpteur sur bois, il étudie à l'École des beaux-arts de Toulouse puis à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris dans la classe de Jules Coutan. Second grand prix de Rome en 1921, Il épouse en novembre 1937, à Périgueux, Odette de Puiffe de Magondeaux, avocate, et réside en Dordogne pendant l'Occupation, avant de regagner Paris (au 41, rue Boulard dans le 14e arrondissement) après la Libération, puis de s'installer dans une villa à Soulac-sur-Mer, où il meurt en 1969. En Dordogne, il est l'auteur des monuments à Joseph Joubert (1954) et à Yvon Delbos (1966) de la commune de Montignac, des statues de Montaigne (1961) et de Fénelon (1962) à Périgueux, ainsi que du monument aux morts de 1914-18 à Aubas.

, sculpteur (signature)
Auteur : Poncet Cruveilher Elie

Plaquette : document réalisé avec l’aide de la Fondation du Patrimoine C/STAP - 2 rue de la Cité - 24000 Périgueux (2013)

Élie Poncet CRUVEILLER (1840 à 1867) : architecte départemental de la ville, il est le successeur immédiat et le disciple de Louis Catoire, par son style architectural. Il est l’auteur des plans du lycée de garçons (Bertran-de-Born), de l’École des Frères (actuelle école Lakanal) et de L’École du Centre (actuelle école André-Davesne). Il conçoit un plan d’urbanisme général, orienté vers une irrigation des quartiers ouest dont il anticipe le développement bien avant l’arrivée du chemin de fer. Cruveiller permet la création d’une voie sud vers la rivière : rues Nouvelle du Port et Paul-Bert. Il unit le port du Bassin à la Cité par un tracé en croix.Dans la plaine de Campniac, il préserve le site de Vésone et dessine une rue oblique passant au sud de la tour et relie ce quartier à la Visitation, rue Littré, avec la création du rond-point Charles-Durand. Dans la partie nord-ouest, comprise entre les "quatre chemins" et la route d’Angoulême, l’architecte joue avec les diagonales. Il crée de larges perspectives avec la place Plumancy et reprend le projet Catoire, une demi-lune face au Grand Séminaire (lycée Albert-Claveille). Son projet d’urbanisme de 1843 se présente sous la forme d’un registre constitué d’une vingtaine de planches. Cruveiller termine le plan général d’alignement de Périgueux, étudié et commencé par Catoire, en raison du développement de la ville hors les murs et des besoins créés par une circulation toujours plus intense. Il dresse aussi les plans du vaste programme d’embellissement de la ville approuvé en 1858. Ces grands travaux de voirie entraînent des élargissements et des percées dans le parcellaire du centre ancien : rue Hiéras ou de la République, en 1857 et rue Saint-Front en 1858, occasionnant parfois la disparition d’édifices importants (hôtel de Saint-Aulaire, et une soixantaine de demeures).

, architecte communal (attribution par source)
Auteur : Cauty & Laparra

Agence d'architecture installée à Bergerac depuis 1993.

, agence d'architecture (attribution par source)
Auteur : Robert Marc

Marc Robert était architecte à Bergerac.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Lafaye Robert

Robert Lafaye : plans du théâtre de Périgueux : l’Odysée, cité HLM de Chamiers, espace Jacqueline Auriol bat F et F bis, rénovation en 1956 du lycée Claveille.

Il a aussi participé à la reconstruction du bourg de Rouffignac, après la destruction du bourg en 1944 par les troupes allemandes.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Crépin-Lafargue Line
, architecte (attribution par source)
Auteur : Madoz-Moussard Philipe
, architecte (attribution par source)

La cité scolaire Bertran de Born comprend un collège (bâtiment D, au sud-ouest), et un lycée. Elle est située dans le centre ville, au sud, dans la boucle de l'Isle.

La façade principale fait face au parc Aristide Briand. Les anciens bâtiment des congrégations religieuses autour de la cour du cloitre, sont en pierre de taille, bossages au rez-de-chaussée, chaînes d'angle. Baies en plein cintre aux 2 premiers niveaux. Le corps de bâtiment central comprend 3 travées (fronton triangulaire), 2 ailes de 6 travées ordonnancées, 2 corps de bâtiments latéraux de 3 travées. L'ensemble comprend un rez-de-chaussée et 3 étages carrés. La cour du cloître est couverte par une verrière (charpente métallique et matériau transparent, panneaux photovoltaïque). Les toits à longs pans et croupes sont couverts d'ardoise (avec panneaux photovoltaïques).

Le pavillon de la salle d'études (RDC) et salle des professeurs (étage), est couvert par une toiture végétalisée, les murs sont couverts par un essentage de bois, les pare-soleil métalliques sont décorés par des phrases et un décor végétal dans le métal découpé.

Une chapelle en moellons, toit à longs pans, ardoise (salle de conférences) est située au sud, le gymnase, construit en béton, est proche, vers le sud. Les internats (bâtiment E), éléments préfabriqués, pierre de taille en décor au rez-de-chaussée et aux angles, sont au nord. La colonne commémorative des élèves morts en 1870 se trouve dans la cour (ancien cloître).

Le monument aux morts à la mémoire des lycéens morts pour la Patrie est situé dans le hall d'entrée du lycée. La statue de "La jeune science" (pierre de taille) est dans la partie de la cour située entre les bâtiments B et C.

Murs

  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : essentage

  2. Matériau du gros oeuvre : béton

    Revêtement : enduit
Toits
  1. ardoise, verre en couverture, végétal en couverture
Étages

3 étages carrés

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures

  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Périgueux , 1 rue Charles-Mangold

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2018 BI 472, 1872 D2 1169, 1173

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